Une entreprise située à Saint-Hyacinthe propose de chauffer l’air et les liquides des bâtiments agricoles au soleil. Elle fabrique des capteurs de chaleur éprouvés, innovants et polyvalents. Une façon de protéger l’environnement en réduisant les coûts de chauffage des bâtiments et des céréales, entre autres.
La société Solar-O-Matic de Saint-Hyacinthe fabrique des panneaux solaires ou des capteurs de qualité certifiés pour chauffer l’air ou les liquides. « Attention, malgré une certaine similitude, il ne s’agit pas de panneaux de production d’électricité », explique Jean-Marc Rochefort, responsable de la production. La plupart des gens ne font pas encore la distinction. »
Jean-Marc Rochefort avec une petite copie d’un capteur solaire utilisé pour chauffer l’air.
En effet, ce type de capteur transmet la chaleur de la « Les rayons du soleil passent à travers le verre, puis un espace d’air, avant de frapper la plaque métallique peinte en noir qui absorbe la chaleur et la transfère à l’air ou aux liquides, » explique Rochefort. Le directeur de production de Solar-O-Matic Technologie fonde son entreprise avec son épouse Carole Laurence, directrice générale. Il est assisté dans la production par son fils Maxime, sa belle-fille Katy et quelques employés.
Quand le soleil… chauffe l’air
Dans le cas d’un capteur de chauffage d’air, ce dernier est transporté au moyen d’un ventilateur vers la pièce ou la structure à chauffer dans des tuyaux métalliques peints en noir. Le soleil transfère sa chaleur à ces tuyaux qui sont soudés ensemble et pour soutenir les tiges. Par exemple, avec huit capteurs du modèle PS-201 montés en série, la différence de température entre le point d’entrée dans les capteurs et le point de sortie à l’intérieur du bâtiment peut atteindre 32°C. « Même en hiver, quand il est à 0°C à l’extérieur, l’air est introduit à 20°C », illustre Jean-Marc Rochefort, qui combine de nombreuses formations : plomberie, mécanique, électrique, pneumatique, Au cours des 3 dernières années sur 18 chez Bell Canada, il a a travaillé au laboratoire que l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) partage avec le géant des télécommunications.
Les capteurs solaires à air chaud de Solar-O-Matic équipent déjà des usines de pruneaux secs et d’abricots au Maroc ainsi qu’un imposant bâtiment Gaz Métro, qui transporte l’air réconfortant à plusieurs endroits du sous-sol de Montréal. « Ces capteurs seraient également très appropriés pour sécher les grains et le bois, ou le lin, dans les maisons, les hôpitaux ou les maisons de retraite », note Jean-Marc Rochefort.
Capteurs pour chauffer les liquides
Ces capteurs transfèrent la chaleur solaire dans un liquide de refroidissement appelé liquide, souvent de l’eau pure ou mélangé avec du glycol, à travers la plaque métallique réceptrice (l’absorbeur) peinte en noir.
Ce type de capteur peut inclure le chauffage du plancher radiant d’un poulailler ou d’un garage, l’eau de piscine, l’eau du système de chauffage ou de nettoyage, etc.
Dans les modèles traditionnels, l’absorbeur communique sa chaleur à un bobine de cuivre situé juste en dessous. Le fluide de transfert de chaleur circule à travers la bobine vers la structure ou le chauffage sous l’action d’une pompe, ou parfois simplement par gravité et convection (mouvement dû à une variation de température).
Dans ses capteurs, Jean-Marc Rochefort a remplacé la paire de plaques absorbantes et de bobines par deux plaques en acier inoxydable qui étaient assemblées ensemble et soudées selon un motif particulier. Le liquide de refroidissement circule entre ces deux plaques et chauffe directement sous l’absorbeur peint en noir (la plaque supérieure). Ce concept novateur en instance de brevet a fait l’objet d’une série de tests rigoureux, notamment par le Conseil national de recherches du Canada. Ces capteurs fournissent une énergie de 1 650 Wh et leur température de stagnation (lorsque le liquide n’est pas en circulation) atteint 145 °C. « Et le fluide de transfert de chaleur maintient beaucoup plus de pression et de vitesse de bout en bout de ce capteur que dans un modèle de bobine », explique Rochefort.
Pour chauffer ou refroidir une foule de liquides
Comme l’acier inoxydable résiste Par exemple, nous pouvons faire circuler l’eau d’érable à travers nos capteurs et la préchauffer pour raccourcir le temps d’évaporation », explique Jean-Marc Rochefort. De même, le préchauffage de l’huile de canola à près de 27°C, ce qui est nécessaire avant de filtrer ou d’atteindre la température élevée des huiles de cuisson, pourrait se faire simplement sous l’action du soleil et sans gaz à effet de serre dans nos capteurs. »
En revanche, les capteurs de plaques en acier inoxydable Solar-O-Matic pourraient également refroidir l’eau d’érable avant qu’elle ne soit stockée : « Nous la ferions circuler entre les plaques que nous mettons sous la neige », ajoute l’entrepreneur.
Économisez sous le soleil
« Dans les maisons unifamiliales, nos capteurs pourraient être payés en moins de 15 ans et en trois à sept ans dans les bâtiments industriels, selon Jean-Marc Rochefort. Mais le client doit prendre le temps de refaire son avec le programme d’installation, car chaque batterie est unique. Dans tous les cas, ces capteurs répondront à 30% des besoins en chauffage et probablement au-delà de notre garantie de 25 ans. »
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